Recenzja EP – Benzine magazyn
Le nouveau EP des post rockers polonais de Trupa Trupa inspiré notamment par Werner Herzog et Joseph Konrad s’écoutera de préférence sous un couché de soleil toxique et une lune psychotrope.
Les polonais de Trupa Trupa peuvent s’enorgueillir d’avoir été signés sur des labels prestigieux comme Ici d’Ailleurs (France), Sub Pop (USA) ou récemment Glitterbeat (Allemagne). A l’image de ce passage sur ces quelques labels, leur musique évolue au gré des albums.
Leur nouveau maxi quatre titres s’éloigne des tendances noise déstructurée présent sur Headache sorti en 2015 ou de la pop folk expérimentale de Joly New Song sorti en 2017.
Il est question ici de plages assez mélodiques où le chuchotement et quelques bribes de phases répétées à l’infini viennent perturber un post-rock atmosphérique. Les sources d’inspiration, qu’elles soient littéraires ou cinématographiques, ont toujours guidé le groupe.
Cette fois, c’est Werner Herzog et Joseph Konrad qui les ont inspirés. Le premier sur le titre éponyme d’un de ses films Fitzcarraldo dont on retrouve l’atmosphère inquiétante et onirique. Le second de par ses origines polonaises – Joseph Konrad (Konrad Korzeniowski de son vrai nom) – transparaît sur End Of The Line à travers une approche musicale existentialiste : vivante, désabusée et humaine. Pendant qu’Invisible Door prend la tangente planante avec un traitement vocal à la Crosby, Stills & Nash, I’ll Find se pare de psychédélisme construit à partir de boucles et s’apprécie telle une invitation au voyage, guidé par quelques hallucinations qui transforment les grues de chantiers navales de Gdansk en palmiers. Le temps d’une nuit.